Opération « Cactus » : Une campagne de sensibilisation aux risques cyber pour les collégiens

L’opération « Cactus », mise en place par les autorités françaises responsables de la cybersécurité, a pour objectif de sensibiliser et responsabiliser les jeunes de 11 à 18 ans aux risques cyber.

Tu reçois un message sur ton ENT te proposant de cliquer sur un lien pour obtenir des « jeux crackés » et des « codes de jeux gratuits ». Que vas-tu faire ? Des collégiens de l’académie d’Orléans-Tours et du département des Yvelines ont effectivement reçu ce message. En réalité, en cliquant sur ce lien, ils sont redirigés vers une vidéo d’une minute et 15 secondes où Yassine Mouktadi, ancien joueur de eSport sur FIFA devenu gendarme, les avertit, aux côtés d’une avocate, des risques de cybersécurité encourus sur Internet et des conséquences légales pour les adolescents qui choisissent de tricher et de ne pas respecter la loi.

Bien que diffusée par l’Éducation nationale, cette campagne de sensibilisation est née de l’initiative de la section de lutte contre la cybercriminalité du Parquet de Paris et de la JUNALCO, avec pour objectif de sensibiliser les plus jeunes. Le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, ainsi que divers magistrats, ont également contribué à la mise en place de l’opération.

Il faut dire que la gravité de la situation a nécessité un électrochoc, et cette prise de conscience collective est précisément ce que vise cette campagne de sensibilisation. Les récentes attaques ont été si nombreuses qu’elles ont entraîné une fermeture temporaire des ENT à la fin du mois de mars 2024.

Le principal objectif de cette campagne est de responsabiliser les élèves de 11 à 18 ans en marquant les esprits à travers une courte vidéo, un format qui leur parle davantage, quels que soient leurs points de vue sur la moralité. « Il s’agit de les inciter à la prudence pour ne pas devenir victimes et de les avertir du risque pénal encouru en tant qu’auteurs », explique le ministère. En effet, les jeunes, particulièrement vulnérables aux dangers en ligne, sont souvent trop confiants dans leurs pratiques numériques. Et, les conseils familiaux ne suffisent pas toujours à les protéger efficacement contre ces risques.