« Eva Stories » adapte en story Snapchat l’histoire d’une déportée à Auschwitz
A l’occasion des 75 ans de la libération des camps d’Auschwitz, l’histoire d’Eva Heymann, jeune fille hongroise, déportée en 1944, a été déclinée en story Snapchat.
Est-ce le bon format pour parler de la Shoah ? En tout cas, c’est un bon moyen pour sensibiliser les plus jeunes sur cette sombre page de l’histoire de l’humanité. « Eva Stories » avant rencontré un vrai succès sur Instagram lors de sa publication au printemps 2019. Voici maintenant sa déclinaison sur Snapchat.
C’est une histoire vraie. Déportée à Auschwitz en 1944, Eva Heyman, a laissé, telle Anne Franck, un journal intime qui relate les derniers mois de sa vie. Ce docu-fiction, sous la forme d’une cinquantaine de stories Instagram, nous décrit la vie de la jeune fille, des jours heureux jusqu’à la déportation. On y découvre aussi la vie dans le ghetto de Nagyvárad en Hongrie.
L’initiative de cette production ambitieuse (plus de 70 minutes de visionnages) vient de l’homme d’affaires israélien Mati Kochavi et de sa fille, Maya Kochavi. «Nous nous sommes demandé ce qu’il se serait passé si Eva, au lieu d’avoir un stylo et du papier pour écrire son journal, avait eu un smartphone et Instagram. (…) L’idée était de recréer l’environnement dans lequel Eva a évolué et de photographier ce qu’elle aurait supposément pu partager à ses amis», explique Mati Kochavi.
Si le format employé peut faire débat pour parler de la Shoah, la reprise des codes graphiques des stories Snapchat (localisation, hashtag, filtres…) offre un contraste saisissant avec la situation dramatique dans laquelle se trouve Eva. Et permet un sentiment d’identification très puissant pour les ados d’aujourd’hui.
Les contenus sont en anglais sous-titrés en hébreu. Mais il est relativement facile de comprendre l’histoire.