Numérique : ce qui pourrait changer en 2050
Il y a 30 ans, personne ou presque n’imaginait la place que le web et le numérique allaient prendre dans notre vie. Les progrès ont été incroyables en peu de temps. De même, des inventions et des innovations que l’on ne devine même pas peuvent complètement changer notre monde. Geek Junior te fait un tour d’horizon des différents scénarios possibles.
L’AI, ou la pensée augmentée
L’intelligence artificielle (IA) et l’apprentissage automatique (AA) deviendront de plus en plus avancés et intégrés dans de nombreux domaines, tels que la santé, la finance, l’automobile et la robotique. Elles permettront à l’être humain de prendre de meilleures décisions. L’IA va également bouleverser le quotidien de très nombreux métiers, notamment ceux qui relèvent de la production intellectuelle (avocat, journaliste, professeur). Même les artistes seront impactés ! Notre pensée sera-t-elle augmentée grâce à l’IA ou sera-t-elle remplacée ? Le débat reste ouvert.
Mais, depuis quelques mois et l’arrivée des IA génératives comme ChatGPT, ou Google Bard, tout s’accélère. Leurs intégrations dans les moteurs de recherche mais aussi dans de nombreuses applications vont modifier notre manière de chercher de l’information mais aussi de produire du contenu ou d’apprendre de nouvelles connaissances.
Penser pour autant que nos vies seront entièrement organisées par des IA n’est pas sûr. Des limites physiques pourraient bien freiner son expansion. En effet, les ressources numériques pour l’exploiter ne sont pas illimitées, que cela soit les capacités de stockages de la data que les besoins en terme de puissance de calcul.
L’ordinateur quantique, maître des calculs complexes
Sur l’ordinateur quantique, on t’invite à lire notre « Vocageek » sur le sujet. On t’explique l’essentiel sur cet ordinateur très particulier. Il ne remplacera pas l’ordinateur classique, mais sera très utile pour développer l’Intelligence Artificielle (IA) à un niveau à peine imaginable actuellement. Une grande promesse qui demandera aussi un usage raisonné et réglementé par les pouvoirs publics. Comme le dit Benjamin Parker dans Spider-Man, « un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. »
La low-tech contre la high-tech
Quelle place pour les technologies dans le monde de demain ? La réponse pourrait venir de la low-tech (littéralement « basse technologie »), une manière d’utiliser les technologies d’une manière plus durable et responsable. La low-tech se caractérise par la mise en œuvre de technologies simples, peu onéreuses, accessibles à tous et facilement réparables. Elle fait appel à des moyens courants et localement disponibles. Plus largement, elle accompagne une critique de la société de consommation et de la surproduction, alors que les impacts environnementaux de la high-tech sont de plus en plus visibles.
Tu veux en savoir plus sur la low-tech, tu peux lire notre article sur ce sujet !
La surveillance de masse et la fin de la vie privée
La surveillance de masse des populations peut être grandement facilitée par le numérique. Notre smartphone collecte déjà un nombre important de données. Il est facile pour les pouvoirs publics d’identifier nos activités numériques. Mais, cela peut n’être qu’un début. Il sera tentant pour un gouvernement de contrôler les agissements de sa population, de généraliser la reconnaissance faciale et de suivre chaque mouvement de ses habitants. Le monde imaginé par George Orwell dans son roman 1984 pourrait bien advenir dans ce Nouveau monde numérisé à l’extrême.
Le métavers pour fuir la réalité ou pour travailler
Lorsque l’on évoque le terme métavers comme la dernière mode technologique, les gens pensent spontanément à Ready Player One, réalisé par Steven Spielberg en 2018. Dans ce film, le métavers s’appelle l’Oasis, et les gens viennent s’y réfugier afin de fuir une réalité dystopique. Mais, le métavers sera probablement moins spectaculaire, les ressources numériques pour l’exploiter n’étant pas illimitées. Les espaces virtuels ou en réalité augmentée seront par exemple utiles dans les secteurs de l’éducation, pour développer le travail à distance et surtout pour consommer. Le métavers de demain sera peut-être aussi le supermarché d’aujourd’hui. Dans tous les cas, il faudra que les futurs utilisateurs y trouvent leur compte. L’échec de Meta (propriétaire de Facebook) en la matière montre que rien n’est joué. L’évolution des technologies pourrait pourtant accélérer les choses, notamment si de nouveaux casques de réalité virtuelle, moins chers et plus légers arrivent sur le marché.
La fin du moteur de recherche
L’exemple du bot conversationnel ChatGPT (à lire notre dossier spécial dans le n°33 de Geek Junior) illustre ce que pourrait bien devenir la recherche sur Internet. Contrairement à un moteur de recherche qui va fournir une liste de résultats selon un algorithme à une requête donnée, ChatGPT ne va proposer qu’une seule réponse, bien écrite, à une question. Et cela change tout. Surtout que la réponse semble rédigée par un humain. Dans l’avenir, le bon vieux moteur de recherche sera probablement enrichi par des réponses de plus en plus précises apportées par les successeurs de ChatGPT. Et les géants du web que sont Google et Microsoft sont déjà sur le coup.
La fin des mots de passe et l’expansion de cybercriminalité
Une conséquence du développement de l’informatique quantique pourrait être la fin des mots de passe. En effet, les capacités des ordinateurs quantiques seront telles qu’ils devraient être capables de décoder les clés de chiffrement les plus complexes. D’autres solutions devront être inventées pour éviter qu’Internet ne devienne le paradis des cybercriminels.
Une premier piste est le Passkey. Cette solution est déployée petit à petit par les géants du web, en premier lieu Apple et Google. Pour chaque site internet ou application, une clé de chiffrement unique sera synchronisée avec ton appareil. Tu n’auras plus aucune action à effectuer pour te connecter, à part confirmer ton identité via la reconnaissance faciale, ton empreinte digitale ou le code pin de ton appareil.
Un futur sans Internet ?
Cela semble inimaginable tant toutes nos activités humaines sont interconnectées. Pourtant, les limites environnementales de notre petite planète pourraient dans le futur limiter considérablement le développement du numérique. C’est pourquoi la sobriété numérique devrait être une expression que tu vas probablement lire de plus en plus ! Elle consiste à réduire l’impact environnemental du numérique en limitant ses usages, et constitue l’un des aspects d’une informatique durable.
Autres limites qui risquent d’être atteintes, celle des capacités de stockages et celle de la bande passante nécessaire pour faire circuler toujours plus de données. Le numérique ne pourrait devenir alors accessible qu’à une petite partie de la population, probablement celle qui en aura les moyens financiers. Avant un débranchement total ?
