[Étude] Attention, l’abus de réseaux sociaux peut nuire à ton moral
Selon une étude canadienne, l’utilisation des médias sociaux et de la télévision pourrait accroître les symptômes de dépression chez les adolescents.
L’étude a été réalisée par les chercheurs Patricia Conrod et Elroy Boers, de l’Université de Montréal et du CHU Sainte-Justine. Publiée dans la revue professionnelle Jama Pediatrics, elle se base sur une large enquête auprès de 3826 adolescents canadiens de 12 ans à 16 ans. Elle porte sur les réseaux sociaux mais aussi sur jeux vidéo et la navigation sur Internet avec un ordinateur. Mais, c’est uniquement avec les réseaux sociaux et la télévision qu’un lien a été établi avec la dépression.
Les adolescents ont rempli des questionnaires concernant divers symptômes dépressifs. Des analyses statistiques ont ensuite été effectuées afin d’estimer les associations entre le temps passé devant les écrans et la dépression à l’adolescence. Les résultats montrent que ceux qui passent plus que temps que la moyenne sur les médias sociaux et devant la télévision risquent d’avoir des symptômes plus graves de dépression.
Selon Patricia Conrod, plus que le temps passé devant les écrans, « le contenu vraiment problématique pour la dépression chez les jeunes, c’est celui qui va forcer la comparaison sociale entre l’adolescent et une personne de son âge, de son groupe social et culturel, représentée de façon idéalisée, plus positive que la normale. C’est ce qui affecte l’estime de soi. » Il est vrai que les utilisateurs des réseaux sociaux ont tendance à montrer que les aspects les plus positifs de leur vie. La comparaison alors avec la vie réelle est forcément difficile, surtout quand on suit des profils connus qui font très attention à leur communication.
Même si c’est sans rapport avec cette étude, Instagram vient d’élargir un test dans lequel les utilisateurs d’Instagram n’ont plus accès aux compteurs de « like ». Après le Canada, c’est au tour de l’Irlande, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Italie, le Brésil et le Japon. S’il est possible d’ajouter un cœur sous une photo, l’ensemble des utilisateurs du réseau n’a plus accès au compteur indiquant le nombre de « like ». Idem pour le nombre de « vues » s’affichant sous les vidéos. Seule l’utilisateur qui a publié le contenu est le seul à avoir accès au nombre de cœurs qu’il a reçus. L’objectif est que le nombre de « likes » ne soit plus une obsession pour les utilisateurs du réseau social. Une décision qui va dans le bon sens.