Manga : Top 10 des meilleures nouveautés 2016 ! (1ère partie)
Hello geeks and geekettes, ça boum ?! (expression de vieux n°21). Aujourd’hui pas de blabla sur une série en particulier, mais comme nous approchons de la fin d’année à grands pas, je vous propose un Top 10 des meilleures nouveautés de 2016. A noter que ce classement sera différent de celui que je propose sur Nakamanga. Ici, on s’adresse aux ados !
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L’année 2016 a été bien productive puisqu’on retrouve entre 200 et 250 nouveautés. Je n’ai pas eu l’occasion de tout lire… Vous retrouverez ici davantage de shōnen et de seinen, car je ne lis pas énormément de shōjo (qui sont principalement pour le lectorat féminin), mais j’ai essayé de faire un classement homogène.
La numérotation n’est pas vraiment pertinente, c’est vraiment histoire d’avoir un rendu propre. Donc c’est partie les amis !
10. « Love & Lies » de Musawo TSUMUGI, chez Pika
“L’amour” Voilà bien un piège dans lequel il est aisé de tomber. Mais dans ce monde, c’est le gouvernement qui décide avec qui chaque citoyen devra passer le reste de sa vie. Une réalité à la fois source d’espoir et de désespoir. Yukari Nejima, un adolescent tout ce qu’il y a de plus normal, garde en secret dans son cœur, un amour brûlant. Dans un monde où l’amour n’est pas permis, ce jeune garçon de 16 ans s’apprête à vivre une aventure interdite !
C’était l’une des dernières nouveautés que j’ai testée cette année. Une comédie romantique au style shōnen comme on en voit souvent. Le petit plus réside dans le contexte mis en place par l’auteur justement. L’intérêt du manga réside bien entendu dans cette « loi » qui fait que le gouvernement choisit la personne avec qui partager votre futur. On aborde le thème sans vraiment rentrer dans le sujet en profondeur. On rappelle que nous sommes dans un shōnen et on reste bien souvent sur la surface. Quoi qu’il en soit, c’est l’occasion de voir des situations intéressantes entre les divers personnages. Voici donc un peu de nouveauté dans le genre et avec des graphismes qui sont loin d’être mauvais. Il faudra voir la suite (car seul 1 tome est dispo pour le moment), mais l’auteur dispose de bonnes cartes entre les mains. Reste à les jouer intelligemment.
Plus d’info par ici.
9. « Booksterz » de GUERIN/LAPEYRE/DOS SANTOS, chez Kana
Grâce à de puissants livres magiques appelés codex, les Bookmasterz du monde entier s’affrontent dans des duels magiques lors d’un grand tournoi. Le vainqueur de ce tournoi gagne le pouvoir de créer un nouveau codex à partir du livre de son choix. Soul, 13 ans, et nouveau maître du codex des contes de Perrault, n’a qu’une seule idée en tête : remporter le tournoi pour créer le codex du roman de sa grande sœur… et ainsi redonner vie à ses parents.
Oui, en France nous sommes aussi capable de faire du manga ! Fort du succès de « City Hall » (chez Ankama), la paire d’auteurs GUERIN/LAPEYRE revient avec un troisième larron DOS SANTOS. Un trio qui fonctionne du tonnerre et qui nous propose d’intégrer un univers tout beau, tout neuf à la croisée de « Harry Potter », « Yu Gi Oh », « Naruto » voir « Pokémon ». Un fourre-tout dont le mixage fonctionne vraiment bien et qui nous propose une série à la sauce shōnen comme on commence à savoir bien le faire chez nous aussi. Six volumes sont pour le moment prévus et les auteurs ont vraiment une bonne base qui a tout pour plaire à un lectorat plutôt jeune. De plus, on aborde avec subtilité quelques thèmes comme le deuil sans pour autant minimiser l’impact que cela peut avoir. C’est aussi l’occasion de mettre en avant plusieurs personnages « célèbres » de la littérature. C’était une bonne surprise me concernant et je pense qu’il faut aussi donner un petit coup de pouce au « made in France » qui est souvent oublié ou sous-estimé.
Plus d’info par ici.
8. « Given », de Natsuki KIZU, chez Taifu Comics.
Uenoyama est un lycéen féru de guitare et de basket. Seulement, la passion qui l’animait semble s’être éteinte pour laisser place à un quotidien morne, rythmé par de simples siestes. Un jour, il tombe sur Mafuyu, qui s’est endormi à l’un de ses endroits favoris, une superbe guitare Gibson serrée contre lui. Ce dernier le supplie alors de la réparer et de lui apprendre à en jouer. Si Uenoyama refuse catégoriquement au début, il finit par l’aider et va même jusqu’à l’intégrer dans son groupe. Il découvre derrière la candeur de Mafuyu un talent incroyable et bouleversant. Malheureusement, ce dernier est également hanté par un lourd traumatisme qui l’empêche de s’exprimer pleinement…
Je ne lis pas beaucoup de yaoi, mais « Given » a su piqué ma curiosité et s’est révélé être un vrai bon moment de lecture. La mangaka NAtsuki KIZU, nous propose donc ici de découvrir une œuvre en cours de parution avec deux tomes qui s’annonce assez qu’efficace. Il ne faut que quelques pages à l’auteure pour donner le ton et on ressent que la lecture sera riche en émotion et que les tribulations de ces musiciens en herbes seront poignantes. Impossible de s’y tromper, c’est l’exemple type d’une série qui peut dégager de l’émotion sans avoir forcément besoin de faire parler ses personnages, les attitudes, la gestuelle. La mise en page de KIZU transmet des frissons aux lecteurs. Pour moi, c’est un gage déjà plus que suffisant pour se pencher sur la lecture de « Given ». L’occasion de parler du passage de l’adolescence à l’âge adulte, d’aborder le deuil aussi. C’est psychologiquement abouti, on ne tombe pas dans le « pathos », les personnages sont attachants et en plus, on nous propose le tout sur un fond de musique pop/rock. Honnêtement, c’est pas ma tasse de thé à la base, mais là, c’est tellement bon qu’il est difficile de faire la fine bouche quand on te présente une série de si bonne qualité. Il faudra attendre janvier pour la suite, mais si l’on reste sur cette dynamique, nul doute qu’on aura entre les mains une pépite du genre !
On vous en parle ici.
7. « Golden Kamui » de Satoru NODA, chez Ki-oon.
Saichi Sugimoto est une véritable légende de la guerre russo-japonaise du début du XXe siècle. Surnommé “l’Immortel”, il a survécu aux pires batailles menées dans les régions les plus sauvages qui soient. Mais quand le conflit se termine, il se retrouve seul et sans le sou… C’est alors qu’il apprend l’existence d’un fabuleux trésor de 75 kilos d’or accumulé par les Aïnous, peuple autochtone vivant en harmonie avec la nature. Hélas, le magot a été volé, puis caché par un homme désormais enfermé dans la pire prison d’Hokkaido. Les seuls indices menant au butin sont de mystérieux tatouages inscrits sur la peau de criminels évadés…
Vous connaissez sans doute la série TV, « Prison Break » ? Vous connaissez l’émission « Man VS Wild » ? Et vous connaissez le classique de la littérature « L’île aux trésors » ? En fait, « Golden Kamui » c’est le fils caché de ces trois œuvres. Une série dans laquelle on ne s’ennuie jamais, qui nous propose une chasse au trésor d’un nouveau genre, à base de tatouage, de décors hostiles, de jeunes autochtones supers balaises et d’un soldat « immortel »… Des ingrédients très différents les uns des autres mais Satoru NODA est là pour mettre ça dans le bon ordre et avec le bon dosage. Une série qui propose un dépaysement total et qui, à l’instar de « Bride Stories », est l’occasion de nous faire découvrir un peuple oublié (les Aïnous) avec un côté très documenté, mais qui est loin d’être indigeste (bien au contraire). La lecture reste vraiment fluide, puisqu’on alterne les passages de chasse au trésor, de tranche de vie, et de l’action. « Golden Kamui » est le genre de lecture qui est divertissante, mais dont tu sors en plus en ayant appris deux, trois choses. Après trois volumes, la série n’a pas perdu en intérêt. Au contraire, le développement continue d’être intéressant et vraiment c’est l’une des bonnes trouvailles des éditions Ki-oon en 2016 !
Plus d’info par ici.
6. « Arbos Anima » de Kachou HASHIMOTO, chez Glénat.
XIXe siècle, au Sud-Est de l’Asie. Noah, chasseur de plantes, possède le don rare de se synchroniser avec la mémoire des végétaux. Accompagné de son garde de corps Rudyard, ex-pirate, il sillonne les continents à la recherche de plantes les plus rares… Mais à cette époque, les marchands cupides et les collectionneurs prêts à tout pour ajouter une nouvelle pièce à leur serre affluent de l’Occident et déciment la flore locale…
La dernière série présentée aujourd’hui va vous permettre de vous ouvrir à la nature. « Arbos Anima », c’est un peu mon petit bonbon (dont je ne risque pas d’abuser vu que le rythme de parution ne sera pas rapide). C’est vraiment la petite série qui n’a rien de spectaculaire, mais qui te procure un bon moment de lecture, qui apaise, détend et permet d’intégrer un univers peu courant. On nous propose ici un shōnen pour l’aventurier qui sommeil en chacun de nous, à base d’exploration de contrées mystérieuses, de pirates, de combats à l’épée, de garçon qui parle avec les plantes etc… C’est un shōnen qui pourtant propose plusieurs niveaux de lecture et pourra intéresser les grands aussi (puisque le ton se révèle assez sérieux dans le fond), aux travers d’une quête initiatique d’un ado de 15 ans qui découvre la vie après avoir très longtemps été « enfermé ». Après « Cagaster », Kachou HASHIMOTO revient encore chez Glénat avec une nouvelle série toute aussi rafraîchissante et plaisante à lire.
J’en parle un peu plus ici.
Voilà pour cette semaine et cette première partie de mon Top 10 On se retrouve normalement semaine prochaine pour le « haut du tableau ». En attendant, penchez-vous déjà là-dessus ça sera une bonne chose.